Taux de naissance et de mortalité des organismes artistiques et culturels de 1990 à 2010
le numéro
Finances et fréquentation des organismes artistiquesLien direct
http://permanent.access.gpo.gov/gpo58069/Research-Art-Works-Harvard.pdfEn se basant sur les déclarations d’organismes de bienfaisance artistiques et culturels ayant des revenus d’au moins 50 000 $, ce rapport américain examine la soutenabilité des organismes entre 1990 et 2010 dans six régions métropolitaines : Atlanta, Boston, Chicago, Detroit, Miami et San Francisco. Dans le contexte des arts, le rapport définit la soutenabilité « comme la capacité d’une collectivité de soutenir la résilience et la vitalité à long terme de leurs actifs culturels uniques, en contribuant à une infrastructure culturelle plus dynamique pour la nation dans son ensemble ».
Dans ces six régions métropolitaines, il y avait 1 613 organismes artistiques et culturels en 1990, 2 704 en 2000 et 3 682 en 2010. Pour chaque organisme artistique et culturel en 1990, il y avait 1,7 organisme en 2000 et 2,3 organismes en 2010. Chacune des six régions métropolitaines a connu une forte croissance des organismes artistiques et culturels au cours de cette période.
En ce qui concerne les organismes qui existaient en 1990, leur taux de survie était de 76 % dans les six régions métropolitaines à la fin de la première décennie (autrement dit, 76 % des organismes actifs en 1990 l’étaient encore en 2000). Au cours de la période complète de 20 ans, le taux de survie se chiffre à 64 %. Il y a peu de variation dans le taux de survie sur 20 ans entre les régions métropolitaines, variant entre 59 % à Atlanta et Detroit et 66 % à San Francisco.
Examiné d’un point de vue différent, 54 % des organismes actifs en 2010 étaient nouveaux (autrement dit, ils n’étaient pas actifs ou n’avaient pas fait de déclaration en 1990), alors que les autres 46 % existaient en 1990.
Comparativement au taux de survie de 64 % au cours de la période de 20 ans, quels organismes avaient le plus tendance à survivre ? Le rapport constate que les organismes ayant des revenus supérieurs à 5 millions de dollars avaient le taux de survie le plus élevé (86 % des organismes ayant des revenus entre 5 et 10 millions de dollars et 92 % chez ceux ayant des revenus de plus de 10 millions de dollars). Les taux de survie les moins élevés se trouvent chez les plus petits organismes (44 % chez ceux ayant des revenus entre 50 000 et 59 999 dollars et 52 % chez ceux entre 60 000 et 79 999 dollars).
Les organismes artistiques et culturels ayant des actifs plus élevés avaient également plus tendance à survivre. Les organismes ayant des actifs de 250 000 dollars ou plus avaient les taux de survie les plus élevés (84 % des organismes ayant des actifs évalués entre 250 000 et 499 999 dollars, 87 % chez ceux ayant des actifs entre 500 000 et 1 million de dollars et 85 % chez ceux ayant des actifs de 1 million de dollars ou plus). Les taux de survie les moins élevés se trouvent parmi les organismes ayant des actifs inférieurs à 10 000 dollars (56 %).
Parmi les disciplines culturelles, les organismes consacrés aux sciences humaines et à la musique avaient le plus tendance à survivre (taux de survie de 78 % et 74 %, respectivement). Les organismes de danse avaient le moins tendance à survivre (55 %).
Les données dans le rapport indiquent également que les organismes qui avaient le moins tendance à survivre sont ceux chez qui les revenus contribués (c’est-à-dire, les subventions publiques et collectes de fonds auprès du secteur privé) constituent la part du lion de leurs revenus. Seulement 52 % des organismes dont les revenus étaient contribués à 90 % ou plus en 1990 étaient encore actifs en 2000. Même situation en 2000, où le même pourcentage (52 %) de ces organismes étaient toujours en activité en 2010.
Le rapport n’examine pas les effets possibles des tendances des politiques, du financement ou de l’engagement sur la soutenabilité des organismes des arts et de la culture.