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Les artistes et les travailleurs culturels dans les municipalités du Canada

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décembre 3, 20143 décembre 2014

Les artistes et les travailleurs culturels dans les municipalités du Canada examine le nombre, le revenu et les caractéristiques démographiques des artistes et des travailleurs culturels selon la taille des municipalités.

Aux fins de cette analyse, toutes les municipalités du Canada ont été réparties en quatre groupes selon leur population :

  1. Municipalités ayant une population inférieure à 50 000 (population globale de 12,1 millions, ou 36 % de l’ensemble de la population du Canada).
  2. 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 (population globale de 6,2 millions, ou 19 % de la population totale du Canada).
  3. 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 (population globale de 4,5 millions, ou 13 % de la population du Canada).
  4. Les 11 grandes villes du Canada, chacune ayant au moins 500 000 habitants (population globale de 10,6 millions, ou 32 % de la population totale du Canada).

Les municipalités ont été groupées selon les frontières des subdivisions de recensement et non selon les régions métropolitaines.

En plus de mettre en évidence les différences démographiques et économiques selon la taille des municipalités, ce rapport fournit également des données essentielles sur les artistes et les travailleurs culturels dans chaque municipalité pour lesquelles il y a des données fiables.

Les rapports précédents de la série Regards statistiques sur les arts ont examiné les artistes et les travailleurs culturels au Canada ainsi que dans les provinces et les territoires. Le rapport sur le Canada a révélé qu’il y a 136 600 artistes qui ont consacré plus de temps à leur art qu’à toute autre occupation en mai 2011 (la période visée par la collecte de données de l’Enquête nationale auprès des ménages). Ce nombre d’artistes représente 0,78 % de l’ensemble de la population active du Canada. Le rapport a également constaté qu’il y avait 671 000 personnes dans des professions culturelles. Ces derniers constituent 3,82 % de la population active du pays.

 

Les artistes ont tendance à habiter dans les grandes villes du Canada

Comme l’indique la figure S1, les grandes villes du Canada ont un pourcentage beaucoup plus élevé de leur population active globale dans des professions artistiques (1,17 %) que les autres groupes de municipalités. La concentration d’artistes dans les trois autres groupes de municipalités est inférieure à la moyenne canadienne (0,78 %):

  • Dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, les artistes constituent 0,54 % de la population active.
  • Dans les 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, les artistes constituent 0,61 % de la population active globale.
  • Dans les 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 habitants, la concentration d’artistes est de 0,69 %, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale (0,78 %).

 

Quant au nombre d’artistes dans chaque groupe de municipalités :

  • On dénombre 33 700 artistes dans les municipalités canadiennes qui ont moins de 50 000 habitants, exactement un quart de tous les artistes au Canada. Bien qu’ils constituent le deuxième plus grand groupe d’artistes (après ceux des grandes villes du pays), leur part de 25 % de tous les artistes est bien inférieure à la part de 36 % de la population totale dans les petites municipalités.
  • 20 000 artistes habitent dans 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, constituant 15 % de tous les artistes au Canada (alors que ces villes contiennent 19 % de la population du pays).
  • Les 17 villes qui ont une population entre 175 000 et 470 000 habitants accueillent 16 600 artistes, ou 12 % de tous les artistes (grosso modo un nombre égal à la part de l’ensemble de la population de ces villes : 13 %).
  • Les 11 grandes villes du Canada accueillent 66 300 artistes. C’est presque la moitié des artistes du pays (49 %), ce qui est beaucoup plus élevé que la part de la population totale de ces villes (32 %).

 

Victoria, Vancouver, Toronto et Montréal ont les plus fortes concentrations d’artistes

Ce rapport ne contient pas d’estimations de moins de 500 artistes pour des raisons de fiabilité des données. Les municipalités canadiennes qui comptent moins de 500 artistes sont comprises dans l’analyse globale selon la taille des municipalités, mais on ne trouvera pas de renseignements particuliers sur chacune des municipalités. Il y a 36 villes canadiennes où il y a au moins 500 artistes et 96 municipalités où il y a au moins 500 travailleurs culturels.

Parmi les 36 villes qui ont des données fiables sur les artistes, Victoria a la plus forte concentration d’artistes (2,36 %). Victoria compte 1 100 artistes.

Vancouver a la deuxième plus forte concentration d’artistes (2,32 %) et la plus forte parmi les 11 grandes villes. Il y a 7 900 artistes à Vancouver.

C’est à Toronto où l’on dénombre le plus d’artistes (23 700), presque deux fois plus que toute autre ville. Un artiste canadien sur six habite à Toronto. La concentration d’artistes à Toronto (1,76 %) est la troisième plus élevée parmi les 36 municipalités avec des données fiables.

Comme l’indique la figure S2, les quatre autres municipalités ayant plus de 1 % de leur population active dans des professions artistiques sont :

  • Montréal, Québec (concentration d’artistes de 1,49 %).
  • District de North Vancouver, Colombie-Britannique (1,31 %).
  • St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (1,06 %).
  • Saanich, Colombie-Britannique (1,01 %).

Victoria, le district de North Vancouver, St. John’s et Saanich sont parmi les plus petites municipalités ayant au moins 500 artistes (ces villes sont incluses dans le groupe de municipalités ayant entre 50 000 et 165 000 habitants).

 

Le revenu moyen des artistes est plus élevé dans les grandes villes

Au Canada, le revenu total individuel des 136 600 artistes est en moyenne 32 800 $, un montant qui est 32 % inférieur à celui de l’ensemble de la population active (48 100 $). Les artistes dans les grandes villes ont le revenu moyen le plus élevé (36 000 $). Ce montant, qui est plus élevé que dans les autres groupes de municipalités, est néanmoins 29 % de moins que le revenu moyen de l’ensemble de la population active de ces 11 grandes villes (51 000 $). L’écart entre les artistes et les autres travailleurs est plus élevé dans les autres groupes de municipalités :

  • Dans les municipalités avec moins de 50 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 30 700 $, ou 33 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (45 600 $).
  • Dans les 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 28 900 $, soit 40 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (47 700 $).
  • Dans les 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 29 000 $, ce qui est également 40 % inférieur à celui de l’ensemble des autres travailleurs (48 500 $).

Caractéristiques démographiques et d’emploi des artistes selon la taille des municipalités

Le présent rapport examine certaines caractéristiques démographiques et d’emploi des artistes dans les municipalités de différentes grandeurs, notamment selon le sexe, l’âge et l’éducation ainsi que selon la présence d’Autochtones, d’immigrants et de minorités visibles et le taux de travail autonome.

Les artistes dans le groupe des plus petites municipalités (moins de 50 000 habitants) ont les caractéristiques suivantes :

  • La proportion la plus élevée de femmes (55 %).
  • Le pourcentage le plus élevé de personnes de 55 ans et plus (33 %).
  • Le pourcentage le plus élevé de gens qui travaillent à leur propre compte (58 %).
  • La plus forte proportion de personnes d’origine autochtone (5,5 %).
  • La proportion la plus faible de personnes avec un baccalauréat ou un diplôme supérieur (33 %).
  • Le pourcentage le plus faible d’immigrants (14 %).

Pour leur part, les artistes dans les 11 grandes villes ont les caractéristiques suivantes :

  • La proportion la plus faible de femmes (48 %).
  • Le pourcentage le plus faible de personnes de 55 ans et plus (21 %).
  • La proportion la plus faible de personnes d’origine autochtone (1,8 %).
  • La proportion la plus élevée de titulaires de baccalauréat ou d’un diplôme supérieur (51 %).

Le pourcentage d’artistes dans les 11 grandes villes qui travaillent à leur propre compte (49 %) est très inférieur au pourcentage dans le groupe des plus petites municipalités, tandis que la proportion d’immigrants (23 %) est beaucoup plus élevée que dans ce groupe.

Les villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants ont les proportions les plus élevées de Canadiens immigrants et de minorités visibles en tant que pourcentage de tous les artistes.

 

Concentration de travailleurs culturels

Les travailleurs culturels constituent 3,82 % de tous les travailleurs du Canada. Comme le démontre la figure S3, la concentration de travailleurs culturels augmente avec la taille de la municipalité :

  • Dans les municipalités avec moins de 50 000 habitants, les travailleurs culturels constituent 2,70 % de l’ensemble de la population active.
  • Dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, les travailleurs culturels forment 3,25 % de l’ensemble de la population active.
  • Dans les 17 villes qui ont entre 175 000 et 470 000 habitants, les travailleurs culturels constituent 3,77 % de l’ensemble de la population active, un pourcentage qui est essentiellement égal à la moyenne canadienne (3,82 %).
  • Les 11 grandes villes du Canada ont collectivement 5,39 % de leur population active dans des professions culturelles, un pourcentage qui est très supérieur à la moyenne canadienne.

 

Vancouver, Victoria, Toronto et Montréal ont les plus fortes concentrations de travailleurs culturels

La figure S4 indique que parmi les 96 villes dont les données sont fiables pour les travailleurs culturels, Vancouver a la concentration la plus élevée de travailleurs culturels (8,54 %), suivie de Victoria (8,35 %), de Toronto (7,20 %) et de Montréal (6,91 %). Sept autres villes ont une concentration particulièrement élevée de travailleurs culturels : district de North Vancouver, C.‑B. (5,89 %), Fredericton, N.-B. (5,41 %), Ottawa, Ont. (4,97 %), New Westminster, C.‑B. (4,94 %), Burnaby, C.‑B. (4,90 %), Longueuil, QC (4,69 %) et Québec, QC (4,68 %).

 

Revenu moyen des travailleurs culturels

Au Canada, les travailleurs culturels ont un revenu moyen individuel de 42 100 $ (12 % de moins que la moyenne de 48 100 $ de l’ensemble de la population active). L’écart de revenu entre les travailleurs culturels et l’ensemble de la population active ne varie pas beaucoup selon la taille de la municipalité :

  • Dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, le revenu moyen des travailleurs culturels est de 39 300 $, ou 14 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (45 600 $).
  • Dans les 69 villes qui ont une population entre 50 000 et de 165 000 habitants, le revenu moyen des travailleurs culturels est de 40 300 $, ou 16 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (47 700 $).
  • Les travailleurs culturels dans les 17 villes qui ont une population entre 175 000 et 470 000 ont un revenu moyen de 41 600 $, 14 % de moins que les autres travailleurs (48 500 $).
  • Les travailleurs culturels dans les grandes villes ont le revenu moyen le plus élevé (44 400 $), un montant qui est inférieur de 13 % au revenu moyen de l’ensemble de la population des 11 grandes villes (51 000 $).

 

Remarques sur la méthodologie

  • Neuf codes de profession détaillés de Statistique Canada correspondent aux « artistes » du présent rapport :
  • les acteurs et comédiens;
  • les artisans;
  • les auteurs et écrivains;
  • les chefs d’orchestre, compositeurs et arrangeurs;
  • les danseurs;
  • les musiciens et chanteurs;
  • les autres artistes de spectacle (comprend les artistes de cirque, les magiciens, les mannequins, les marionnettistes et les autres artistes non classés ailleurs);
  • les producteurs, réalisateurs, chorégraphes et personnel assimilé;
  • les artistes des arts visuels (selon Statistique Canada, les « peintres, sculpteurs et autres artistes visuels »).
  • Les travailleurs culturels comprennent les Canadiennes et les Canadiens qui ont été classés dans 50 codes de professions comprenant des professions à vocation patrimoniale (comme les bibliothécaires, commissaires et archivistes), des professions culturelles (comme les graphistes, imprimeurs, réviseurs, traducteurs et architectes) et neuf professions artistiques.
  • À la suite des changements importants à la méthodologie entre le recensement de 2006 et l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, les données de ce rapport ne peuvent pas être comparées à celles des rapports précédents de la série Regards statistiques sur les arts.
  • Nous signalons aux lecteurs une différence conceptuelle entre l’estimation du nombre de travailleurs culturels du présent rapport et les estimations récentes du Compte satellite de la culture du Canada (CSC). L’estimation du présent rapport est fondée sur les professions, tandis que les estimations du rapport du CSC sont basées sur les industries culturelles et les produits culturels. En plus d’utiliser une méthodologie différente, les estimations du CSC diffèrent sur le plan de l’année de référence et les sources de données.
  • Les individus sont classés dans la profession où ils ont travaillé le plus d’heures au cours de la semaine de référence. S’ils n’ont pas travaillé au cours de la semaine de référence, ils sont classés selon l’emploi qu’ils ont le plus occupé depuis le 1er janvier 2010. Les personnes qui ont consacré plus de temps à un autre emploi qu’à leurs activités artistiques pendant la semaine de référence sont dénombrées dans l’autre emploi.
  • À moins d’indication contraire, les données du rapport sont basées sur la population active expérimentée, ce qui comprend les personnes qui, pendant la semaine de référence de l’ENM, étaient occupées et les chômeurs qui avaient travaillé à un emploi salarié ou à leur compte pour la dernière fois en 2010 ou en 2011.
  • Les personnes qui ont un emploi ainsi que celles qui travaillent à leur propre compte sont dénombrées pour chaque profession.
  • Les artistes qui enseignent dans des établissements postsecondaires, secondaires ou élémentaires sont classés en tant qu’enseignants ou professeurs et sont donc exclus du dénombrement des artistes. Les enseignants et instructeurs dans certains milieux (comme les écoles d’art privées, les académies et les conservatoires) sont inclus dans les professions artistiques.
  • Les données sur le revenu collectées par l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 correspondent au revenu gagné en 2010, l’année civile complète la plus récente.
  • Les sources de revenus comprennent les salaires et traitements, le revenu net tiré du travail autonome, le revenu de placements, les pensions de retraite, les autres sources de revenus et les paiements de transfert des gouvernements.
  • Les données sur le revenu d’emploi (que ce rapport appelle parfois « gains ») comprennent les salaires et traitements ainsi que le revenu net tiré du travail autonome.
  • Les données sur les gains comprennent les montants provenant de tous les emplois et du travail autonome en 2010, et non seulement de l’emploi auquel le répondant a consacré le plus d’heures au cours de la semaine de référence. Dans certains cas, l’emploi que l’on avait en 2010 (l’année des données sur le revenu) n’était pas celui où l’on avait le plus travaillé au cours de la semaine de référence de l’ENM (du 1er au 7 mai 2011, la base des classifications par profession).
  • Les subventions de projets des artistes ne figurent pas dans le revenu d’emploi, mais elles figurent dans les autres sources de revenus.
  • Les données sur les professions portent sur les Canadiens de 15 ans et plus.

 

Section 1 : Introduction

Cette étude présente une analyse approfondie des artistes dans les municipalités du Canada en se basant sur les données de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ENM). Ce rapport examine le nombre d’artistes, certaines caractéristiques démographiques des artistes et leur revenu selon la taille des municipalités. Il renferme également des informations comparables sur les travailleurs culturels et l’ensemble de la population active[1].

 

Le présent rapport vient compléter des études récentes de la série Regards statistiques sur les arts qui ont examiné les données provinciales et canadiennes sur les artistes et les travailleurs culturels.

Voici quelques-uns des faits saillants du profil national des artistes et des travailleurs culturels :

  • Il y a 136 600 artistes au Canada qui ont consacré plus de temps à leur art qu’à toute autre occupation en mai 2011 (le mois de collecte de données de l’Enquête nationale auprès des ménages). Ce nombre d’artistes est légèrement supérieur au nombre de travailleurs en construction automobile (133 000).
  • Il y a 671 100 personnes dans les professions culturelles, ce qui correspond à 3,82 % de l’ensemble de la population active. Le nombre de travailleurs culturels (671 100) est plus de deux fois et demie supérieur au nombre de travailleurs dans le secteur immobilier (254 200), environ le double du nombre de travailleurs agricoles (339 400), et légèrement moins que la main-d’œuvre dans le secteur du commerce de gros (733 500) [2].
  • En se basant sur des estimations de l’Enquête sur la population active, il y a eu une augmentation de 56 % du nombre d’artistes au Canada entre 1989 et 2013. C’est supérieur à l’augmentation de 38 % de l’ensemble de la population active. Le nombre de travailleurs culturels au Canada a augmenté de 47 % entre 1989 et 2013.
  • Les 136 600 artistes du Canada ont un revenu total individuel moyen de 32 800 $, un montant qui est 32 % inférieur à celui de l’ensemble de la population active au Canada (48 100 $). Les travailleurs culturels ont un revenu individuel moyen de 42 100 $ (soit 12 % de moins que l’ensemble de la population active).

À la suite des changements importants à la méthodologie entre le recensement de 2006 et l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, les données de ce rapport ne peuvent pas être comparées à celles des rapports sur les années précédentes dans la série Regards statistiques sur les arts. Les rapports sur les années précédentes étaient basés sur les données du formulaire long du recensement (un recensement obligatoire de 20 % des ménages). L’Enquête nationale auprès des ménages est une enquête à participation volontaire auprès de 30 % des ménages.

Les rapports récents de la série Regards statistiques sur les arts ont utilisé des données de l’Enquête sur la population active (EPA) pour examiner les tendances historiques du Canada et des provinces. Comme l’échantillon de l’Enquête sur la population active est relativement petit, il n’est pas possible d’examiner les tendances des données municipales provenant de l’EPA.

Ce rapport s’intéresse aux « professions artistiques », neuf professions qui ont leurs propres codes de profession dans les données de Statistique Canada :

  • les acteurs et comédiens;
  • les artisans;
  • les auteurs et écrivains;
  • les chefs d’orchestre, compositeurs et arrangeurs;
  • les danseurs;
  • les musiciens et chanteurs;
  • les autres artistes de spectacle (comprend les artistes de cirque, les magiciens, les mannequins, les marionnettistes et les autres artistes non classés ailleurs);
  • les producteurs, réalisateurs, chorégraphes et personnel assimilé;
  • les artistes des arts visuels (selon Statistique Canada, les « peintres, sculpteurs et autres artistes visuels »).

Les travailleurs culturels comprennent les Canadiennes et les Canadiens qui ont été classés dans 50 codes de professions comprenant des professions à vocation patrimoniale (comme les bibliothécaires, commissaires et archivistes), des professions culturelles (comme les graphistes, imprimeurs, réviseurs, traducteurs et architectes) et neuf professions artistiques. L’ensemble de la population active comprend toutes les personnes avec une profession, y compris les 50 professions culturelles. Les descriptions des neuf professions artistiques et une liste de 50 professions culturelles se trouvent en annexe.

À moins d’indication contraire, les données du rapport sont basées sur la population active expérimentée. Pour l’Enquête nationale auprès des ménages, la population active expérimentée « désigne les personnes qui, pendant la semaine du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011, étaient occupées et les chômeurs qui avaient travaillé à un emploi salarié ou à leur compte pour la dernière fois en 2010 ou en 2011[3] ».

La classification des artistes dans l’Enquête nationale auprès des ménages et de l’Enquête sur la population active doit être comprise à la lumière des considérations suivantes :

  • Les individus sont classés dans la profession où ils ont travaillé le plus grand nombre d’heures au cours de la semaine de référence. Les personnes qui ont consacré plus de temps à un autre emploi qu’à leurs activités artistiques pendant la semaine de référence sont dénombrées dans l’autre emploi.
  • Le dénombrement des professions comprend les personnes qui ont un emploi et celles qui travaillent à leur propre compte.
  • Les artistes qui enseignent dans des établissements postsecondaires, secondaires ou élémentaires sont classés en tant qu’enseignants ou professeurs et sont donc exclus du dénombrement des artistes. Les enseignants et instructeurs dans certains milieux (comme les écoles d’art privées, les académies et les conservatoires) sont inclus dans les professions artistiques.
  • Les artistes peuvent travailler dans n’importe quel secteur de l’économie, et non seulement au sein d’organismes culturels.
  • Les données sur le revenu collectées par l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 correspondent au revenu gagné en 2010, l’année civile complète la plus récente.
  • Les sources de revenus comprennent les salaires et traitements, le revenu net tiré du travail autonome, le revenu de placements, les pensions de retraite, les autres sources de revenus et les paiements de transfert des gouvernements.
  • Les données sur le revenu d’emploi (que ce rapport appelle parfois « gains ») comprennent les salaires et traitements ainsi que le revenu net tiré du travail autonome.
  • Les données sur les gains comprennent les montants provenant de tous les emplois et du travail autonome en 2010, et non seulement de l’emploi auquel le répondant a consacré le plus d’heures au cours de la semaine de référence. Dans certains cas, l’emploi que l’on avait en 2010 (l’année des données sur le revenu) n’était pas celui où l’on avait le plus travaillé au cours de la semaine de référence de l’ENM (du 1er au 7 mai 2011, la base des classifications par profession[4]).
  • Les subventions de projets des artistes ne figurent pas dans le revenu d’emploi, mais elles figurent dans les autres sources de revenus.
  • Les données sur les professions portent sur la population canadienne de 15 ans et plus.

Choix de neuf professions artistiques

Dans ce rapport, l’expression « artistes » désigne les hommes et les femmes de 15 ans et plus qui se retrouvent dans neuf groupes professionnels. Ces groupes professionnels sont reconnus comme étant artistiques lors de discussions avec des représentants du secteur des arts avant l’analyse des données du recensement de 2001. Ces neuf groupes professionnels ont été confirmés en tant que professions prioritaires pour la série Regards statistiques sur les arts au cours de discussions entre Hill Stratégies, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l’Ontario, et le ministère du Patrimoine canadien[5].

Comme l’explique un document de recherche de 1999 du Service de la recherche et de l’évaluation du Conseil des arts du Canada (Les artistes au sein de la population active), ces neuf professions ont été jugées comme étant artistiques en fonction de deux grands critères : 1) la nature artistique des professions, selon leurs titres et descriptions[6]; et 2) les types d’artistes professionnels les plus courants qui ont la possibilité de solliciter des fonds des divers conseils des arts. Même si les catégories professionnelles des données de Statistique Canada ne sont pas aussi précises et détaillées que les types d’artistes admissibles aux subventions des conseils des arts, il y a de nombreuses similarités.

Analyse de la qualité des données de l’Enquête nationale auprès des ménages et de l’Enquête sur la population active

Le questionnaire complet maintenant abandonné du recensement collectait des données professionnelles détaillées sur les artistes, permettant d’extraire des informations sociodémographiques et géographiques. L’Enquête nationale auprès des ménages, une nouvelle enquête nationale avec presque le même contenu que l’ancien questionnaire complet du recensement, est maintenant une source de données sur les professions des artistes.

Le questionnaire complet du recensement était un recensement obligatoire de 20 % des ménages. L’ENM de 2011 était une enquête à participation volontaire auprès de 30 % des ménages. Le passage à une enquête à participation volontaire a une incidence sur la fiabilité des données, ce qui a un effet sur l’analyse des données et les rapports qui en sont tirés. Ainsi, il y a moins de données détaillées fiables au sujet des artistes dans l’ENM que dans le recensement complet, notamment pour les petites régions géographiques et les petits groupes démographiques.

Un rapport technique de Hill Stratégies renferme des détails importants au sujet de l’Enquête nationale auprès des ménages et de l’Enquête sur la population active en tant que sources de données sur la situation des artistes au Canada[7]. Voici les principales conclusions de ce rapport technique :

  • Ni l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) ni l’Enquête sur la population active (EPA) ne sont une source idéale de données sur les artistes. Toutefois, ces deux enquêtes renferment de précieux renseignements.
  • Bien que les données de l’ENM soient moins fiables que celles du questionnaire complet du recensement, elles demeurent néanmoins une source précieuse de renseignements que l’on peut utiliser pour examiner la vie professionnelle des artistes.
  • Il faut accorder une attention particulière à la fiabilité des données provenant uniquement de l’EPA ou de l’ENM. Dans la mesure du possible, il faut utiliser les deux sources (et les vérifier l’une contre l’autre) afin d’accroître la confiance dans les données.
  • L’échantillon de l’ENM est beaucoup plus grand, mais il a un taux de réponse très inférieur à celui de l’EPA. Environ 4,5 millions de ménages ont été sélectionnés au Canada pour l’Enquête nationale auprès des ménagesce qui correspond à environ un tiers de tous les ménages. Avec un taux de réponse de 68,6 %, le nombre réel de répondants serait d’environ 3,1 millions. L’EPA mensuelle a un échantillon d’environ 56 000 ménages et collecte de l’information sur la population active d’environ 100 000 personnes. D’autres données utiles sur les artistes sont tirées des moyennes annuelles de l’EPA, qui bénéficie d’un échantillon beaucoup plus grand que l’EPA mensuelle.
  • Selon les spécialistes rencontrés pour discuter de la qualité des données de l’ENM, « le risque de l’approche de la participation volontaire [de l’ENM] est que le biais de non-réponse peut être élevé. Les gens qui participent peuvent être différents de ceux qui ne participent pas ». De plus, le biais de non-réponse est « de par sa nature, inconnaissable ».
  • Il y a eu de vastes changements dans de nombreuses estimations provenant de l’ENM de 2011 comparativement à celles produites par le questionnaire long du recensement de 2006 (p. ex. professions artistiques spécifiques, la plupart des provinces, territoires, et régions métropolitaines du recensement). Il est très improbable que ces changements soient tous des différences « réelles » dans les totaux. Par conséquent, les deux ensembles d’estimations ne doivent pas faire l’objet de comparaisons générales.
  • Il n’y a pas de données géographiques détaillées sur les artistes dans l’EPA ou l’ENM.
  • La petite taille de l’échantillon de l’EPA limite la fiabilité des ventilations du nombre d’artistes. L’EPA ne publie pas de données pour des totaux inférieurs à 1 500 dans certaines juridictions (et moins de 500 dans les petites juridictions).
  • L’EPA fournit la meilleure estimation des tendances du nombre total d’artistes au Canada et dans les provinces. Les moyennes annuelles de l’EPA sont également plus récentes que le recensement aux cinq années ou l’ENM.
  • Dans le recensement de 2006, pour qu’une estimation soit fiable, il fallait au moins 40 artistes. Pour l’ENM, en règle générale, il faut examiner des groupes d’au moins 500 à 1 000 artistes pour que les estimations soient fiables. Ce rapport ne renferme pas d’estimations sous 500 personnes.
  • Compte tenu des résultats de l’analyse de la qualité des données, il semblerait que l’ENM sous-dénombre les artistes par rapport à l’EPA et les recensements des années passées[8].
  • Sous réserve des mises en garde précédentes, l’ENM pourrait fournir la plupart des données exigées par la série Regards statistiques sur les arts. Comme le fait remarquer Statistique Canada, la force de l’ENM est dans l’analyse des données détaillées des petites régions et des petits groupes de population. Par exemple, l’ENM convient bien aux analyses de la population active de petites régions, dans des professions, industries, groupes d’âge ou groupes spécifiques comme les populations autochtones ou immigrantes. L’ENM permet également de faire des analyses de la population active à l’aide d’autres variables sociodémographiques pertinentes comme le détail des études, du domaine d’études ou du revenu.

En plus de la modification de la méthodologie de collecte des données, la population mère analysée dans ce rapport diffère de celles des rapports précédents. Ce rapport examine la population active expérimentée, qui comprend toutes les personnes qui ont travaillé en tant qu’artistes pendant la semaine de référence de l’ENM ou qui ont travaillé en tant qu’artistes plus qu’à tout autre titre depuis le 1er janvier 2010. Dans les rapports précédents, le nombre total d’artistes incluait ceux dans la population active expérimentée ainsi que ceux qui n’étaient pas dans la population active au moment de l’enquête, mais qui avaient travaillé depuis janvier de l’année précédente. Les rapports précédents excluaient également ceux n’ayant pas de revenu, contrairement au présent rapport qui ne place aucune restriction sur les revenus.

Forces et contraintes du dénombrement d’artistes d’après l’Enquête nationale auprès des ménages

Malgré de nombreuses contraintes dont notamment le risque de biais de non-réponse, l’ENM de 2011 est une de meilleures sources de renseignements sur les artistes au Canada[9]. L’ENM propose des estimations des professions basées sur une très vaste population de base : les 3,1 millions de ménages qui ont répondu à l’enquête.

En plus du risque du biais de non-réponse, le dénombrement des artistes selon l’ENM présente d’autres contraintes, notamment quant à la nature de la classification des professions, le moment où s’est déroulé l’ENM et l’importance accordée à l’emploi qui a occupé le plus d’heures du répondant au cours de la semaine visée par l’ENM.

L’absence d’une catégorie distincte pour les cinéastes et autres artistes médiatiques est une lacune de la classification des professions de Statistique Canada. Les catégories les plus apparentées sont les « producteurs, réalisateurs, chorégraphes et personnel assimilé » (groupe qui comprend diverses formes artistiques), les « cadreurs de films et vidéo » (groupe qui ne fait pas partie des neuf professions artistiques) ainsi que les « peintres, sculpteurs et autres artistes des arts visuels ».

Parmi les autres groupes professionnels ne correspondant pas parfaitement à la définition d’artiste, prenons le cas des auteurs et écrivains. Ce groupe ne se compose pas simplement de romanciers, poètes et autres écrivains « artistiques », mais aussi de rédacteurs de tout genre (sauf les journalistes) : « Les auteurs, les rédacteurs et les écrivains rédigent des livres, des scénarios, des scénarimages, des pièces de théâtre, des essais, des discours, des manuels, des devis et autres articles non journalistiques qui seront publiés ou présentés, après avoir fait les recherches nécessaires. Ils travaillent dans des agences de publicité, la fonction publique, de grandes entreprises, des cabinets d’experts-conseils, des maisons d’édition, des entreprises de multimédias ou de médias spécialisés et d’autres établissements, ou ils peuvent être des travailleurs autonomes ».

La période de l’ENM fait également problème. Le classement des professions est basé sur le travail auquel les répondants ont consacré le plus grand nombre d’heures pendant la semaine allant du dimanche 1er mai au samedi 7 mai 2011. Or, il s’agit d’une période de relâche pour de nombreuses initiatives artistiques. La saison de spectacles de nombreux organismes des arts de la scène va de l’automne au printemps. Ces saisons ont donc pu prendre fin avant la semaine du 1er mai, obligeant des artistes à se trouver un autre emploi pour la fin du printemps et l’été. D’autres organismes peuvent avoir une saison d’été qui n’est pas commencée au début de mai.

La préférence accordée à l’emploi auquel la personne a consacré le plus grand nombre d’heures exerce un effet sur le dénombrement de la population active de l’ENM. Pour beaucoup d’artistes, travailler à plusieurs emplois est une réalité quotidienne. Certains artistes ont pu consacrer plus d’heures à un autre emploi qu’à leur art au cours de cette semaine. On peut donc conclure que les projections basées sur l’ENM ont tendance à sous-estimer les nombres réels.

Les données de l’ENM comportent des contraintes très précises quant aux peuples autochtones. Le dénombrement de l’ENM a été interdit ou interrompu avant d’être complété dans 23 réserves et établissements. De plus, dans 13 réserves du nord de l’Ontario, « le dénombrement a été retardé à cause d’événements naturels (notamment des feux de forêt)[10] ».

Organisation du rapport

La section 2 propose une analyse du nombre et du revenu des artistes et des travailleurs culturels selon la taille de la municipalité. La section 3 examine les municipalités qui ont une concentration particulièrement élevée d’artistes, tandis que la section 4 s’intéresse aux municipalités qui ont une concentration particulièrement élevée de travailleurs culturels. Dans la section 5, un vaste tableau énumère toutes les données fiables sur les artistes et les travailleurs culturels dans chaque municipalité. Enfin, on trouvera dans l’annexe des descriptions des neuf groupes de professions artistiques et une liste des 50 professions culturelles.

 

Section 2 : Analyse selon la taille des municipalités

Aux fins de cette analyse, toutes les municipalités du Canada ont été réparties en quatre groupes selon leur population :

  1. Municipalités ayant une population inférieure à 50 000 (population globale de 12,1 millions, ou 36 % de l’ensemble de la population du Canada).
  2. 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 (population globale de 6,2 millions, ou 19 % de la population totale du Canada).
  3. 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 (population globale de 4,5 millions, ou 13 % de la population du Canada).
  4. Les 11 grandes villes du Canada, chacune ayant au moins 500 000 habitants (population globale de 10,6 millions, ou 32 % de la population totale du Canada).

Les municipalités ont été groupées selon les frontières des subdivisions du recensement et non selon les régions métropolitaines. La section 5 présente les données sur les artistes et les travailleurs culturels de toutes les municipalités dans les trois plus grands groupes.

Nombre d’artistes

Comme on peut le constater à la figure 1 :

  • On dénombre 33 700 artistes dans les municipalités canadiennes qui ont moins de 50 000 habitants, exactement un quart de tous les artistes au Canada. Bien qu’ils constituent le deuxième plus grand groupe d’artistes (après les grandes villes du pays), leur part de 25 % de tous les artistes est bien inférieure à la part de 36 % de la population totale dans les petites municipalités.
  • 20 000 artistes habitent dans 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, constituant 15 % de tous les artistes au Canada (alors que ces villes contiennent 19 % de la population du pays).
  • Les 17 villes qui ont une population entre 175 000 et 470 000 habitants accueillent 16 600 artistes, ou 12 % de tous les artistes (grosso modo un nombre égal à la part de l’ensemble de la population de ces villes : 13 %).
  • Les 11 grandes villes du Canada accueillent 66 300 artistes. C’est presque la moitié des artistes du pays (49 %), ce qui est beaucoup plus élevé que la part de la population totale de ces villes (32 %).

 

Concentration d’artistes

Comme l’indique la figure 2, les grandes villes du Canada ont un pourcentage beaucoup plus élevé de leur population active totale dans des professions artistiques (1,17 %) que tous les autres groupes de municipalités.

La concentration d’artistes dans les trois autres groupes de municipalités est inférieure à la moyenne nationale (0,78 %) :

  • Dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, les artistes constituent 0,54 % de la population active totale.
  • Dans les 69 villes qui ont une population entre 50 000 et 165 000, les artistes constituent 0,61 % de la population active totale.
  • Dans les 17 villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants, la concentration d’artistes est de 0,69 %, légèrement moins que la moyenne nationale (0,78 %).

 

Nombre de travailleurs culturels

La figure 3 démontre que les municipalités canadiennes ayant moins de 50 000 habitants ont 167 400 travailleurs culturels, exactement un quart des 671 100 travailleurs culturels au Canada. La part de 25 % de ces petites municipalités est très inférieure à leur part de la population totale du pays, qui est de 36 %.

Dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, il y a 107 000 travailleurs culturels, ou 16 % de tous les travailleurs culturels au Canada. Ces villes renferment 19 % de la population du pays.

Il y a 90 500 travailleurs culturels dans les 17 villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants, soit 13 % de tous les travailleurs culturels (égal à la part de la population totale de ces villes).

Presque la moitié des travailleurs culturels du pays (46 %, ou 306 200 travailleurs culturels) habitent dans les 11 grandes villes du Canada, ce qui est beaucoup plus élevé que la part de la population totale du pays qui habite dans ces villes (32 %).

 

Concentration de travailleurs culturels

Les travailleurs culturels constituent 3,82 % de tous les travailleurs du Canada. Comme le démontre la figure 4, la concentration de travailleurs culturels augmente avec la taille de la municipalité :

  • Dans les municipalités avec moins de 50 000 habitants, les travailleurs culturels constituent 2,70 % de l’ensemble de la population active.
  • Dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, les travailleurs culturels forment 3,25 % de l’ensemble de la population active.
  • Dans les 17 villes qui ont entre 175 000 et 470 000 habitants, les travailleurs culturels constituent 3,77 % de l’ensemble de la population active, un pourcentage qui est essentiellement égal à la moyenne canadienne (3,82 %).
  • Les 11 grandes villes du Canada ont collectivement 5,39 % de leur population active dans des professions culturelles, un pourcentage qui est très supérieur à la moyenne canadienne.

Revenu moyen des artistes

Au Canada, le revenu moyen individuel des 136 600 artistes est de 32 800 $, un montant qui est inférieur de 32 % à celui de l’ensemble de la population active (48 100 $).

La figure 5 indique que dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 30 700 $, ou 33 % de moins que l’ensemble de la population active (45 600 $).

Dans les 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 28 900 $, soit 40 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (47 700 $).

Dans les 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 habitants, le revenu moyen des artistes est de 29 000 $, ce qui est également inférieur de 40 % à celui de l’ensemble des autres travailleurs (48 500 $).

Les artistes dans les grandes villes ont le revenu moyen le plus élevé (36 000 $). Bien qu’il soit plus élevé que dans les autres groupes de municipalités, ce montant est inférieur de 29 % à celui de l’ensemble de la population active des 11 grandes villes (51 000 $). C’est l’écart le plus faible entre les artistes et les autres travailleurs parmi tous les groupes de municipalités.

 

Remarque : Dans l’Enquête nationale auprès des ménages, le revenu individuel comprend :

  • le revenu d’emploi (ou « gains »), qui comprend les salaires et traitements ainsi que le revenu net d’un travail autonome;
  • les paiements de transfert des gouvernements (comme les prestations d’assurance-emploi, la Prestation fiscale canadienne pour enfants, le Régime de pensions du Canada, le Régime des rentes du Québec, et la Sécurité de la vieillesse);
  • le revenu de placement (y compris les loyers reçus);
  • les pensions de retraite;
  • l’autre revenu en espèces, qui comprend les subventions de projets des artistes, les indemnités de fin d’emploi, les pensions alimentaires, le soutien d’un enfant, le soutien périodique reçu de personnes ne faisant pas partie du ménage, le revenu reçu de l’étranger (sauf les dividendes et intérêts), les bourses d’études non remboursables et les bourses et subventions pour études[11].

 

Revenu médian des artistes

Au Canada, le revenu médian des artistes est de 21 600 $, un montant qui est 43 % de moins que celui de l’ensemble de la population active du Canada (37 900 $)[12]. Le revenu médian des artistes est légèrement inférieur au seuil de faible revenu pour une personne seule habitant dans une collectivité de 500 000 personnes ou plus (22 600 $)[13].

L’examen des revenus médians à la figure 6 démontre que le revenu médian des artistes est très semblable dans tous les groupes de municipalités, à l’exception du groupe de villes de plus de 500 000 habitants. Les revenus médians sont :

  • 19 500 $ dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, ou 47 % de moins que le revenu médian de la population active totale dans ces municipalités (36 800 $);
  • 20 000 $ dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, ou 48 % de moins que les autres travailleurs dans ces municipalités (38 700 $);
  • également 20 000 $ dans les 17 villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants, 48 % de moins que les autres travailleurs dans ces villes (38 700 $).
  • 24 300 $ dans les 11 grandes villes, ou 37 % de moins que le revenu médian de la population active totale de ces villes (38 400 $). Bien qu’il soit considérable, c’est l’écart le plus faible entre les artistes et les autres travailleurs dans tous les groupes de municipalités.

Le seuil de faible revenu pour une personne seule habitant dans une collectivité de 100 000 à 500 000 habitants est de 19 500 $. Le revenu médian des artistes dans les municipalités de moins de 500 000 habitants est égal ou légèrement supérieur au seuil de faible revenu.

Le seuil de faible revenu pour une personne seule habitant dans une collectivité de plus de 500 000 habitants est de 22 600 $. Le revenu médian des artistes dans les 11 villes ayant plus de 500 000 habitants est légèrement supérieur au seuil de faible revenu.

Gains moyens des artistes

Remarque : Le revenu d’emploi (ou « gains ») comprend les salaires et traitements ainsi que le revenu net d’un travail autonome. Les données sur les gains dans le présent rapport ont été calculées pour les personnes qui ont eu des gains (inférieurs ou supérieurs à 0 $). Il ne faut pas comparer ces moyennes directement au revenu personnel moyen, qui est calculé en incluant les personnes ayant un revenu nul. Dix pour cent des artistes n’ont pas eu de gains, alors que 6 % des travailleurs culturels et de l’ensemble de la population active étaient dans cette situation. Ces personnes sont exclues des données sur les gains (qui sont donc plus élevés que si elles étaient incluses).

Au Canada, les gains moyens des artistes (de toutes les professions occupées en 2010) étaient de 27 600 $, ou 39 % de moins que l’ensemble de la population active (45 400 $).

La figure 7 démontre que dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, les gains moyens des artistes sont de 23 700 $, ou 44 % de moins que ceux de l’ensemble de la population active (42 000 $).

Dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, les gains moyens des artistes sont de 23 200 $, ou 49 % de moins que ceux de l’ensemble de la population active (45 100 $).

Dans les 17 villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants, les artistes ont des gains moyens de 25 200 $, 46 % de moins que la moyenne de tous les travailleurs (46 300 $).

Ce sont les artistes dans les grandes villes qui ont les gains moyens les plus élevés (31 400 $). Bien que ce montant soit plus élevé que dans les autres groupes de municipalités, il demeure inférieur de 36 % aux gains moyens de tous les travailleurs dans les 11 grandes villes (48 900 $).

 

Gains médians des artistes

Les gains médians des artistes sont inférieurs à leurs gains moyens parce que la valeur médiane des gains est moins sujette à l’effet d’un petit nombre de personnes à revenu élevé. Au Canada, les gains médians des artistes sont de 16 500 $, 54 % de moins que l’ensemble de la population active (35 500 $)[14].

L’examen des gains médians à la figure 8 indique que les gains médians des artistes sont de 12 800 $ dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, ou 62 % de moins que la médiane de l’ensemble de la population active (33 300 $).

Dans les 69 villes ayant entre 50 000 et 165 000 habitants, les gains médians des artistes sont de 14 000 $, un montant qui est 57 % de moins que la médiane de l’ensemble de la population active (36 100 $).

Dans les 17 villes ayant une population entre 175 000 et 470 000 habitants, les artistes ont des gains médians de 15 700 $, 48 % de moins que les autres travailleurs (36 800 $).

Les artistes dans les 11 grandes villes ont des gains moyens de 19 900 $, 46 % de moins que les gains médians de l’ensemble de la population active (37 000 $).

 

Revenu moyen des travailleurs culturels

Au Canada, les travailleurs culturels ont un revenu moyen individuel de 42 100 $ (12 % de moins que celui de l’ensemble de la population active, qui est de 48 100 $).

La figure 9 démontre que dans les municipalités ayant moins de 50 000 habitants, le revenu moyen des travailleurs culturels est de 39 300 $, soit 14 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (45 600 $).

Dans les 69 villes ayant une population entre 50 000 et 165 000 habitants, le revenu moyen des travailleurs culturels est de 40 300 $, ou 16 % de moins que celui de l’ensemble de la population active (47 700 $).

Les travailleurs culturels des 17 villes qui ont entre 175 000 et 470 000 ont un revenu moyen de 41 600 $, 14 % de moins que les autres travailleurs (48 500 $).

Les travailleurs culturels dans les grandes villes ont le revenu moyen le plus élevé (44 400 $), un montant qui est inférieur de 13 % au revenu moyen de la population active totale de ces 11 grandes villes (51 000 $).

Caractéristiques démographiques et d’emploi des artistes selon la taille des municipalités

Cette section examine certaines caractéristiques démographiques et d’emploi des artistes dans des municipalités de différentes grandeurs, notamment selon le sexe, l’âge et l’éducation ainsi que selon la présence d’Autochtones, d’immigrants et de minorités visibles et le taux de travail autonome.

La figure 10 indique que les artistes dans le groupe des plus petites municipalités (moins de 50 000 habitants) ont les caractéristiques suivantes :

  • La proportion la plus élevée de femmes (55 %).
  • Le pourcentage le plus élevé de personnes de 55 ans et plus (33 %).
  • Le pourcentage le plus élevé de gens qui travaillent à leur propre compte (58 %).
  • La plus forte proportion de personnes d’origine autochtone (5,5 %).
  • La proportion la plus faible de personnes avec un baccalauréat ou un diplôme supérieur (33 %).
  • Le pourcentage le plus faible d’immigrants (14 %).

Pour leur part, les artistes dans les 11 grandes villes ont les caractéristiques suivantes :

  • La proportion la plus faible de femmes (48 %).
  • Le pourcentage le plus faible de personnes de 55 ans et plus (21 %).
  • La proportion la plus faible de personnes d’origine autochtone (1,8 %).
  • La proportion la plus élevée de titulaires de baccalauréat ou d’un diplôme supérieur (51 %).

Le pourcentage d’artistes dans les 11 grandes villes qui travaillent à leur propre compte (49 %) est très inférieur au pourcentage dans le groupe des plus petites municipalités, tandis que la proportion d’immigrants (23 %) est beaucoup plus élevée que dans ce groupe.

Les villes ayant entre 175 000 et 470 000 habitants ont les proportions les plus élevées de Canadiens immigrants et de minorités visibles en tant que pourcentage de tous les artistes.

Le tableau 1 propose une comparaison des caractéristiques démographiques et d’emploi des artistes et des autres travailleurs dans les quatre groupes de municipalités. Au Canada, les femmes constituent 51 % des artistes, mais seulement 48 % de la population active. Il y a plus de femmes artistes que d’hommes artistes dans les trois plus petits groupes de municipalités (celles ayant moins de 500 000 habitants), et la proportion de femmes artistes est plus élevée que la proportion de femmes dans la population active de ces municipalités. La population active de chaque groupe de municipalités comporte grosso modo le même pourcentage de femmes. Parmi les artistes, les deux groupes de municipalités ayant moins de 165 000 habitants ont le pourcentage le plus élevé de femmes. Ce pourcentage diminue à mesure que la taille de la population augmente.

Le rapport national a également constaté que les artistes canadiens ont tendance à être plus âgés que l’ensemble de la population active : il y a beaucoup plus d’artistes de 55 ans et plus (25 % c. 19 %). C’est vrai, peu importe la taille de la municipalité. Autrement dit, il y a une proportion beaucoup plus élevée d’artistes que d’autres travailleurs de 55 ans et plus dans les quatre groupes de municipalités. Dans l’ensemble de la population active, il y a une légère diminution de la proportion de travailleurs âgés à mesure que la taille de la population augmente. Chez les artistes, il y a une diminution beaucoup plus marquée de la proportion de travailleurs âgés à mesure que la taille de la population augmente.

Sur le plan pancanadien, le pourcentage d’artistes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur (44 %) est presque le double de ce qu’il est dans l’ensemble de la population active (25 %). Les artistes ont beaucoup plus tendance que les autres travailleurs à être titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur dans les quatre groupes de municipalités. Parmi les artistes et l’ensemble de la population active, il y a une forte augmentation de la proportion de diplômés universitaires à mesure que la taille de la population augmente.

Le taux de travail autonome chez les artistes est plusieurs fois plus élevé que dans l’ensemble de la population active. Selon l’Enquête nationale auprès des ménages, 51 % des artistes travaillent à leur propre compte, contrairement à seulement 11 % de la population active. Cette constatation vaut pour toutes les municipalités. C’est dans les plus petites municipalités que l’on constate la proportion la plus élevée de travail autonome chez les artistes et l’ensemble de la population active.

Au Canada, les artistes autochtones constituent 2,7 % de tous les artistes, ce qui est légèrement moins que le pourcentage d’Autochtones dans l’ensemble de la population active (3,4 %). Il y a des données fiables sur les artistes autochtones dans deux groupes de municipalités, les plus petites (celles ayant moins de 50 000 habitants) et les plus grandes (celles ayant plus de 500 000 habitants). Dans ces deux groupes, les Autochtones constituent des proportions très semblables d’artistes et d’autres travailleurs. C’est dans les plus petites municipalités que l’on recense les proportions les plus élevées d’Autochtones parmi les artistes et l’ensemble de la population active.

Les Canadiens de minorités visibles constituent 13 % de tous les artistes, ce qui inférieur à leur pourcentage dans l’ensemble de la population active (18 %). L’écart est plus prononcé dans les grandes villes, où ils forment 16 % des artistes, mais 33 % de tous les travailleurs. Les deux groupes des plus grandes municipalités ont les proportions les plus élevées de personnes de minorités visibles parmi les artistes et l’ensemble de la population active.

Environ un cinquième (21 %) de tous les artistes sont des immigrants, ce qui est à peu près le même pourcentage que dans l’ensemble de la population active (22 %). Le pourcentage d’immigrants artistes est plus élevé que le pourcentage d’immigrants parmi les autres travailleurs dans les deux groupes de petites municipalités (moins de 165 000 habitants), mais leur pourcentage est moins élevé dans les deux groupes de grandes municipalités (plus de 175 000 habitants). L’écart est plus marqué dans les grandes villes, où les immigrants constituent 23 % des artistes et 37 % de la population active. Les deux groupes de grandes villes ont les proportions les plus élevées d’immigrants parmi les artistes et l’ensemble de leur population active.

 

Section 3 : Municipalités avec une forte concentration d’artistes

Cette section propose une analyse de la concentration d’artistes dans chaque municipalité pour lesquelles il y a des données fiables. Le présent rapport ne contient pas d’estimations de moins de 500 artistes pour des raisons de fiabilité des données. Les municipalités ayant moins de 500 artistes sont incluses dans l’analyse globale selon la taille des municipalités, mais on ne trouvera pas dans cette section des renseignements particuliers sur les artistes de ces municipalités. Il y a 36 villes au Canada où il y a au moins 500 artistes et 96 municipalités qui ont au moins 500 travailleurs culturels.

Municipalités ayant les plus fortes concentrations d’artistes

Parmi les 36 villes qui ont des données fiables sur les artistes, Victoria a la plus forte concentration d’artistes (2,36 %). Victoria compte 1 100 artistes.

Vancouver a la deuxième plus forte concentration d’artistes (2,32 %) et la plus forte parmi les 11 grandes villes. Il y a 7 900 artistes à Vancouver.

C’est à Toronto où l’on dénombre le plus d’artistes (23 700), presque deux fois plus que toute autre ville. Un artiste canadien sur six habite à Toronto. La concentration d’artistes à Toronto (1,76 %) est la troisième plus élevée parmi les 36 municipalités avec des données fiables.

Comme l’indique la figure 11, les quatre autres municipalités ayant plus de 1 % de leur population active dans des professions artistiques sont :

  • Montréal, Québec (concentration d’artistes de 1,49 %).
  • District de North Vancouver, Colombie-Britannique (1,31 %).
  • St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (1,06 %).
  • Saanich, Colombie-Britannique (1,01 %).

Victoria, le district de North Vancouver, St. John’s et Saanich sont parmi les plus petites municipalités avec au moins 500 artistes (ces villes sont incluses dans le groupe de municipalités ayant entre 50 000 et 165 000 habitants).

 

Différences dans la concentration d’artistes au sein des groupes municipaux

La concentration d’artistes et de travailleurs culturels varie énormément au sein de chaque groupe de municipalités. La concentration d’artistes moyenne dans les 11 grandes villes du Canada ayant au moins 500 000 habitants est de 1,17 %, ce qui est très supérieur à la moyenne globale pour toutes les municipalités sans égard à leur taille (0,78 %).

La figure 12 indique que Vancouver (2,32 %), Toronto (1,76 %) et Montréal (1,49 %) ont les plus fortes concentrations d’artistes parmi les grandes villes du pays.

La concentration d’artistes à Ottawa (0,95 %) et à Winnipeg (0,85 %) est également supérieure à la moyenne canadienne (0,78 %).

La concentration d’artistes moyenne des 17 villes du Canada ayant de 175 000 à 470 000 habitants est de 0,69 %, qui est près de la moyenne canadienne (0,78 %). La figure 13 démontre que quatre de ces villes ont une concentration supérieure à la moyenne canadienne (0,78 %) :

  • Halifax, Nouvelle-Écosse (concentration d’artistes de 0,95 %).
  • Burnaby, Colombie-Britannique (0,93 %).
  • Richmond, Colombie-Britannique (0,90 %).
  • Regina, Saskatchewan (0,81 %).

Trois autres villes ont une concentration supérieure à la moyenne du groupe (0,69 %) :

  • Oakville, Ontario (0,75 %).
  • London, Ontario (0,73 %).
  • Kitchener, Ontario (0,70 %).

 

La concentration d’artistes moyenne des 69 villes ayant de 50 000 à 165 000 habitants est de 0,61 %, ce qui est inférieur à la moyenne canadienne (0,78 %). Comme ces villes sont moins populeuses, les données sont fiables pour seulement huit villes de moins de 165 000 habitants. La figure 14 indique qu’elle est supérieure à la moyenne canadienne dans sept de ces villes :

  • Victoria, Colombie-Britannique, qui a la plus forte concentration d’artistes de n’importe quelle municipalité avec des données fiables (2,36 %).
  • District de North Vancouver, Colombie-Britannique (1,31 %).
  • St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (1,06 %).
  • Saanich, Colombie-Britannique (1,01 %).
  • Kingston, Ontario (0,95 %).
  • Waterloo, Ontario (0,93 %).
  • Coquitlam, Colombie-Britannique (0,87 %).

La concentration d’artistes de Barrie, Ontario (0,72 %) est supérieure à la moyenne des municipalités de cette taille (0,61 %).

 

Section 4 : Municipalités ayant une forte concentration de travailleurs culturels

Cette section porte sur les municipalités qui ont une concentration particulièrement élevée de travailleurs culturels. Le présent rapport ne contient pas d’estimations de moins de 500 personnes pour des raisons de fiabilité des données. Il y a 96 municipalités au Canada qui ont au moins 500 travailleurs culturels.

Municipalités ayant les plus fortes concentrations de travailleurs culturels

La figure 15 démontre que parmi les 96 villes pour lesquelles il y a des données fiables sur les travailleurs culturels, Vancouver a la plus forte concentration de travailleurs culturels (8,54 %), suivie de Victoria (8,35 %), Toronto (7,20 %) et Montréal (6,91 %). Sept autres villes ont une concentration particulièrement élevée de travailleurs culturels : le district de North Vancouver, C.-B. (5,89 %), Fredericton, N.-B. (5,41 %), Ottawa, Ont. (4,97 %), New Westminster, C.‑B. (4,94 %), Burnaby, C.‑B. (4,90 %), Longueuil, QC (4,69 %) et Québec, QC (4,68 %).

 

 

Différences dans la concentration de travailleurs culturels dans les groupes de municipalités

La concentration moyenne de travailleurs culturels dans les 11 villes du Canada ayant au moins 500 000 habitants est de 5,39 %, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne globale de toutes les municipalités sans égard à leur taille (3,82 %).

La figure 16 démontre que Vancouver (8,54 %), Toronto (7,20 %) et Montréal (6,91 %) ont les plus fortes concentrations de travailleurs culturels parmi les grandes villes du pays.

La concentration de travailleurs culturels à Ottawa (4,97 %), Québec (4,68 %), Calgary (3,98 %) et Winnipeg (3,90 %) est également supérieure à la moyenne canadienne (3,82 %).

 

 

La concentration moyenne des travailleurs culturels dans les 17 villes du Canada ayant entre 175 000 à 470 000 habitants est de 3,77 %, ce qui est très près de la moyenne canadienne (3,82 %). La figure 17 démontre que cette concentration est supérieure à la moyenne canadienne dans huit villes :

  • Burnaby, Colombie-Britannique (concentration de travailleurs culturels de 4,90 %).
  • Longueuil, Québec (4,69 %).
  • Gatineau, Québec (4,56 %).
  • Oakville, Ontario (4,40 %).
  • Richmond Hill, Ontario (4,22 %).
  • Richmond, Colombie-Britannique (4,20 %).
  • Halifax, Nouvelle-Écosse (4,11 %).
  • Markham, Ontario (3,92 %).

 

 

La concentration moyenne des travailleurs culturels dans les 69 villes du Canada ayant de 50 000 à 165 000 habitants est de 3,25 %, ce qui est inférieur à la moyenne canadienne (3,82 %). Il y a des données fiables sur les travailleurs culturels dans 68 de ces 69 villes. Les treize villes ayant une concentration particulièrement élevée de travailleurs culturels sont énumérées ci-dessous. Les détails sur les travailleurs culturels dans les 68 villes sont fournis dans la prochaine section.

Treize villes ayant entre 50 000 à 165 000 habitants ont une concentration de travailleurs culturels supérieure à la moyenne canadienne (3,82 %):

  • Victoria, Colombie-Britannique, qui a la deuxième plus forte concentration de travailleurs culturels parmi toutes les municipalités ayant des données fiables (8,35 %).
  • District de North Vancouver, Colombie-Britannique (5,89%).
  • Fredericton, Nouveau-Brunswick (5,41 %).
  • New Westminster, Colombie-Britannique (4,94 %).
  • Pickering, Ontario (4,54 %).
  • St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (4,37 %).
  • Saanich, Colombie-Britannique (4,25 %).
  • Aurora, Ontario (4,17 %).
  • Coquitlam, Colombie-Britannique (3,96 %).
  • Peterborough, Ontario (3m93 %).
  • Whitby, Ontario (3,90 %).
  • Waterloo, Ontario (3,84 %).
  • Delta, Colombie-Britannique (3,83 %).

 

Section 5: Données clés sur les artistes et les travailleurs culturels dans chaque municipalité

Le tableau 2, trié en ordre décroissant de la population, propose : 1) la liste de toutes les municipalités de chaque groupe selon le recensement de 2011; 2) le nombre d’artistes et leur concentration, leur revenu moyen et médian, et leurs gains moyens et médians d’un emploi; 3) le nombre de travailleurs culturels et leur concentration, leur revenu moyen et médian, et leurs gains moyens et médians d’un emploi. Remarque : Les données sur les gains ont été calculées pour les personnes qui ont eu des gains (inférieurs ou supérieurs à 0 $). Il ne faut pas comparer ces moyennes directement au revenu personnel moyen, qui est calculé en incluant les personnes ayant un revenu nul. Dix pour cent des artistes n’ont pas eu de gains, alors que 6 % des travailleurs culturels et de l’ensemble de la population active étaient dans cette situation. Ces personnes sont exclues des données sur les gains (qui sont donc plus élevés que si ces personnes étaient incluses).

 

 

 

 

Annexe : Description des professions artistiques et liste des professions culturelles

50 professions culturelles

Professions des artistes

  • F021 Auteurs et écrivains
  • F031 Producteurs, réalisateurs, chorégraphes et personnel assimilé
  • F032 Chefs d’orchestre, compositeurs et arrangeurs
  • F033 Musiciens et chanteurs
  • F034 Danseurs
  • F035 Acteurs et comédiens
  • F036 Peintres, sculpteurs et autres artistes des arts visuels
  • F132 Autres artistes de spectacle non classifiés ailleurs
  • F144 Artisans

Professions culturelles en radiotélédiffusion, cinéma et vidéo, enregistrement sonore, arts de la scène et édition

  • F022 Réviseurs
  • F023 Journalistes
  • F122 Cadreurs de film et vidéo
  • F123 Techniciens en graphisme
  • F124 Techniciens en radiotélédiffusion
  • F125 Techniciens en enregistrement audio et vidéo
  • F126 Autre personnel technique et personnel de coordination du cinéma, de la radiotélédiffusion et des arts de la scène
  • F127 Personnel de soutien du cinéma, de la radiotélédiffusion, de la photographie et des arts de la scène
  • F131 Annonceurs et autres communicateurs
  • A342 Directeurs – édition, cinéma, radiotélédiffusion et arts de la scène

Professions culturelles se rapportant aux bibliothèques, aux archives et au patrimoine

  • A341 Directeurs de bibliothèques, des archives, de musées et de galeries d’art
  • B513 Techniciens à la gestion des documents
  • B551 Commis et assistants dans les bibliothèques
  • B552 Correspondanciers et commis aux publications et aux règlements
  • F011 Bibliothécaires
  • F012 Restaurateurs et conservateurs
  • F013 Archivistes
  • F111 Techniciens dans les bibliothèques et les services d’archives publiques
  • F112 Personnel technique des musées et des galeries d’art

Professions culturelles en architecture

  • C051 Architectes
  • C052 Architectes paysagistes
  • C053 Urbanistes et planificateurs de l’utilisation des sols
  • C125 Techniciens et spécialistes de l’aménagement paysager et de l’horticulture
  • C151 Technologues et techniciens en architecture

Professions culturelles se rapportant au design

  • C075 Concepteurs et développeurs Web
  • C152 Designers industriels
  • C153 Technologues et techniciens en dessin
  • F141 Designers graphiques et illustrateurs
  • F142 Designers d’intérieur et décorateurs d’intérieur
  • F143 Ensembliers de théâtre, dessinateurs de mode, concepteurs d’expositions et autres concepteurs
  • F145 Patronniers de produits textiles et d’articles en cuir et en fourrure

Professions culturelles se rapportant à l’impression

  • B523 Opérateurs d’équipement d’éditique et personnel assimilé
  • H018 Surveillants de l’imprimerie et du personnel assimilé
  • H521 Opérateurs de presses à imprimer
  • J181 Opérateurs d’équipement d’impression sans plaque
  • J182 Photograveurs-clicheurs, photograveurs-reporteurs et autre personnel de prépresse
  • J183 Opérateurs de machines à relier et de finition

Professions culturelles non classifiées ailleurs (patrimoine naturel, communications, photographie)

  • C124 Techniciens du milieu naturel et de la pêche
  • F024 Professions en relations publiques et en communications
  • F121 Photographes
  • J184 Développeurs de films et de photographies

 


[1] L’« ensemble de la population active » désigne la population active expérimentée, qui comprend toutes les personnes qui ont travaillé au cours de la semaine de référence de l’ENM, avaient eu un emploi rémunéré ou ont travaillé à leur propre compte depuis le 1er janvier 2010.

[2] Nous signalons aux lecteurs une différence conceptuelle entre l’estimation du nombre de travailleurs culturels du présent rapport et les estimations récentes du Compte satellite de la culture du Canada (CSC). L’estimation du présent rapport est fondée sur les professions, tandis que les estimations du rapport du CSC sont basées sur les industries culturelles et les produits culturels. En plus d’utiliser une méthodologie différente, les estimations du CSC diffèrent sur le plan de l’année de référence et des sources de données.

[3] Dictionnaire de l’ENM, Statistique Canada, http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/ref/dict/pop031-fra.cfm, consulté le 6 août 2014.

[4] Pour plus de renseignements sur les mesures de la population active dans l’Enquête nationale auprès des ménagesconsultez http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/ref/guides/99-012-x/99-012-x2011007-fra.cfm.

[5] On a envisagé d’inclure d’autres groupes professionnels, tels que les photographes, dans l’analyse, mais un examen détaillé a révélé qu’une grande majorité des photographes recensés travaillaient comme photographes commerciaux, ce qui limiterait l’utilité d’inclure les photographes dans l’analyse.

[6] Les descriptions des neuf professions artistiques en annexe, ainsi que la liste des 50 professions culturelles, sont tirées de la Classification nationale des professions de 2006, http://www5.statcan.gc.ca/bsolc/olc-cel/olc-cel?catno=12-583-X&lang=fra.

[7] Sources de données sur les artistes au Canada : Renseignements sur la méthodologie de l’Enquête nationale auprès des ménages et de l’Enquête sur la population active, Hill Stratégies, mai 2014, http://www.hillstrategies.com/fr/content/sources-de-donn%C3%A9es-sur-les-artistes-au-canada.

[8] L’estimation d’artistes dans la population active occupée selon l’ENM de 2011 (128 300) est inférieure de 3 % à l’estimation de l’EPA de 2011 (132 300), tout en étant dans sa marge d’erreur.

[9] L’appartenance à une association d’artistes constitue une autre source de données possible. Cependant, il s’agirait d’une information incomplète, car seuls quelques artistes appartiennent à des associations. En outre, certains artistes membres d’une association pourraient ne pas être actifs en tant qu’artistes pendant une année particulière.

[10] Profil de la population autochtone de l’ENM : À propos des données, Statistique Canada, 2013, http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/dp-pd/aprof/help-aide/about-apropos.cfm?Lang=F, consulté le 26 février 2014.

[11] Dictionnaire de l’ENM, Statistique Canada, http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/ref/dict/pop107-fra.cfm, consulté le 7 mars 2014.

[12] La médiane est une mesure du revenu d’un travailleur « typique » dans diverses professions. Une moitié des individus ont un revenu inférieur à la valeur médiane, l’autre moitié un revenu supérieur à la médiane. Contrairement à la moyenne, la médiane est moins sujette aux variations causées par les cas extrêmes, par exemple lorsque quelques individus déclarent un revenu très élevé. C’est pour cette raison que le revenu médian est très souvent inférieur au revenu moyen.

[13] L’information sur le faible revenu provient de Les lignes de faible revenu, 2010-2011, Statistique Canada, juin 2013, http://www.statcan.gc.ca/pub/75f0002m/75f0002m2012002-fra.htm, consulté le 23 octobre 2014.

[14] La médiane est une mesure des gains d’un travailleur « typique » dans diverses professions. Une moitié des individus ont des gains inférieurs à la valeur médiane, l’autre moitié des gains supérieurs à la médiane. Contrairement à la moyenne, la médiane est moins sujette aux variations causées par les cas extrêmes, par exemple lorsque quelques individus déclarent des gains très élevés. C’est pour cette raison que les gains médians sont très souvent inférieurs aux gains moyens.

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