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Enriching Our Work in Culture: Professional Development in Ontario’s Cultural Sector

mai 26, 200826 mai 2008

le numéro
Emploi et formation dans le secteur culturel

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http://www.workinculture.on.ca/news/

Préparée par Ipsos-Reid pour le compte du Cultural Careers Council of Ontario (CCCO), cette étude propose des informations sur les pratiques de perfectionnement professionnel du secteur culturel de l’Ontario, y compris des données au sujet de « la quantité de formation que l’on obtient, les types de formation et les payeurs ».

Le projet a eu deux grands volets. Le but de l’étude qualitative était de « passer en revue les stratégies de perfectionnement professionnel utilisées ailleurs et de comparer les résultats ontariens aux normes nationales et internationales ». Pour sa part, l’étude quantitative « a sondé les artistes de l’Ontario et les organismes artistiques afin d’établir les pratiques actuelles de perfectionnement professionnel dans la province et les dépenses consacrées à ce chapitre ».

Comme le rapport sur la main-d’œuvre créative de la Conférence canadienne pour les arts, l’étude du CCCO met en évidence le fait que « les artistes pourraient fort bien être des modèles de notre mode de vie à venir – où l’on est autonome et animé par un esprit d’entreprise, davantage dépendant de réseaux individuels que d’organismes conventionnels ».

Le site Internet du CCCO propose trois rapports séparés : un sommaire, un rapport intégré de 104 pages sur les volets qualitatif et quantitatif, et le rapport qualitatif initial.

Les conclusions quantitatives, fournies dans le rapport intégré, sont basées sur des sondages séparés d’artistes et d’organismes culturels en Ontario. Voici quelques faits intéressants au sujet des artistes glanés au fil de ce rapport :

  • 84 % des artistes professionnels ont participé à des activités de perfectionnement professionnel l’an dernier.
  • Les artistes qui ont participé à de telles activités ont dépensé en moyenne 1 700 $ de leur propre argent à cette fin.
  • Les principales raisons évoquées pour le perfectionnement sont l’actualisation des compétences artistiques et l’apprentissage de nouvelles techniques dans son domaine. Toutefois, les artistes avouent avoir besoin de perfectionner leurs capacités d’administration et de gestion, comme la préparation de propositions, la rédaction de demandes de subvention, le marketing, la promotion, les contrats, les capacités de négociation et la planification des affaires.
  • Les obstacles financiers constituent la principale difficulté que doivent surmonter les artistes qui souhaitent avoir des activités de perfectionnement, y compris le prix de la formation et la perte de revenu pendant la période de formation.
  • Afin d’améliorer leurs possibilités de perfectionnement, les artistes suggèrent une augmentation de l’offre de programmes et de cours qui complètent leur champ d’activité artistique, davantage de subventions pour les artistes et une augmentation générale du financement.

La plupart des organismes culturels proposent certaines possibilités de perfectionnement. Toutefois, comme la majorité des organismes culturels sont très petits, bon nombre d’entre eux n’ont aucun poste budgétaire réservé au perfectionnement. En général, les organismes culturels en Ontario consacrent en moyenne 43 $ par artiste ou travailleur culturel à ce chapitre, ce qui est nettement inférieur à la moyenne de 914 $ par travailleur des entreprises au Canada. Se faisant l’écho des artistes à titre individuel, les organismes culturels indiquent que des obstacles financiers les empêchent de proposer plus de possibilités de perfectionnement, y compris le coût de la formation et la perte de temps de travail pendant la période de formation. Malgré le peu de dépenses consacrées à ce chapitre par le secteur culturel, environ 90 % des organismes culturels sondés conviennent que le perfectionnement contribue à l’avancement des carrières des artistes, à la croissance du revenu et à l’amélioration de la créativité.

L’examen des études sur le perfectionnement en général au Canada a révélé que beaucoup de travailleurs assurent leur formation à leurs propres frais et que la formation informelle devient de plus en plus importante. Les obstacles à la formation comprennent le coût, le travail excessif, un conflit entre l’horaire de formation et de travail et les responsabilités familiales.

De plus, le rapport de l’étude qualitative constate l’absence d’une culture des ressources humaines dans le secteur culturel au Canada, un écart important entre les niveaux de compétences et la rémunération, ainsi qu’une augmentation de la demande de compétences non artistiques. De plus, « une main-d’œuvre très scolarisée à revenu relativement peu élevé et un niveau très élevé d’emploi autonome et de sous-emploi viennent tous compliquer le perfectionnement professionnel. » Comme dans les autres secteurs, l’évolution technologique et démographique contribue également à l’écart des compétences et aux besoins en matière de perfectionnement.

Au plan international du secteur culturel, les principales tendances comprennent le perfectionnement des administrateurs, le leadership et la planification de la relève. En Australie et au Royaume-Uni, les politiques du gouvernement fédéral en matière de formation et de perfectionnement ont cours dans le secteur culturel. À certains endroits, de petits programmes locaux font état de réussites.

Le rapport des experts-conseils avance les recommandations suivantes :

  • Il faut encourager les artistes et les organismes culturels à réserver une partie de leur budget au perfectionnement professionnel.
  • Il faut mettre en valeur la formation sur les affaires auprès des artistes professionnels.
  • Il faut établir la « raison d’être économique du développement professionnel », par des récits de réussite au sujet des gains économiques apportés par le perfectionnement.
  • Il faut créer un réseau d’organismes ayant des affinités en Ontario, au Canada et au plan international pour « élaborer une documentation sur les meilleures pratiques en matière de perfectionnement dans le secteur culturel ».

Le CCCO, qui « estime que le développement professionnel est une question urgente pour la main-d’œuvre culturelle », recommande que des possibilités additionnelles de formation soient proposées lors des conférences, des partenariats, des stratégies d’apprentissage et des initiatives de leadership. Le CCCO souhaite également constituer un réseau pour discuter des initiatives de perfectionnement et faire des recherches sur les meilleures pratiques. Le CCCO désire également promouvoir une « politique de réservation de postes budgétaires au perfectionnement » chez les organismes culturels, en fonction du principe que « le perfectionnement est un investissement et non un coût ».

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