La neurochimie de la musique
(The neurochemistry of music)
le numéro
Les arts, la santé et le bien-êtreLien direct
http://daniellevitin.com/levitinlab/articles/2013-TICS_1180.pdfPassant en revue 400 rapports de recherche portant sur les effets neurochimiques de la musique, cet article indique qu’il a des preuves « prometteuses bien que préliminaires » que la musique a des effets positifs sur « (i) les récompenses, la motivation et le plaisir; (ii) le stress et l’éveil; (iii) l’immunité; et (iv) l’affiliation sociale ».
Pour les particuliers, « la musique fait partie des choix de style de vie pouvant réduire le stress, protéger contre la maladie et atténuer la douleur ». « La musique déclenche des potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral qui, en retour, règlent le rythme cardiaque, le pouls, la pression artérielle, la température corporelle, la conduction cutanée et la tension musculaire ». En milieu clinique, la musique est utilisée « pour promouvoir la santé et le bien-être …, notamment à des fins d’atténuation de la douleur et de relaxation, en psychothérapie et pour favoriser la croissance personnelle ».
Les chercheurs affirment qu’il existe des études démontrant que « la musique joue un rôle important dans la création de liens sociaux ». Toutefois, ils incitent à la prudence en rappelant que les recherches n’ont pas isolé les effets de la musique elle-même parmi les effets possibles de la nature sociale de la création de la musique et de l’assistance à des activités musicales. Comme ils le font remarquer, « il se pourrait bien que le mécanisme d’action de la musique ne soit pas le fait de la musique en soi, mais plutôt de facteurs présents ou accessoires comme la distraction, la création d’une ambiance, une source de contrôle et la stimulation perceptivo-cognitive. Si tel est le cas, la musique peut être efficace, mais pas de façon unique – d’autres interventions (mots croisés, films, pièces de théâtre) peuvent donner lieu à des effets équivalents si l’on établit des correspondances avec les facteurs présents. »
Les chercheurs énumèrent une série de questions importantes pour de nouvelles études, notamment les suivantes :
- « Est-ce que certaines personnes ont plus tendance à ressentir des effets positifs de la musique ? » Si oui, quelles personnes bénéficient le plus de la musique ?
- « Quels sont les effets différentiels, le cas échéant, entre faire et écouter de la musique ? »
- « Quel est le rôle optimal des musicothérapeutes chevronnés dans l’administration d’interventions musicales à des fins d’amélioration de la santé ? »