Culture Track Canada
le numéro
Participation aux arts / Arts de la scèneéditeur
Affaires / arts
Auteur.e.s
LaPlaca Cohen et Nanos Research
Lien direct
http://www.businessandarts.org/culturetrack/Culture Track Canada résume les résultats d’une enquête sur l’engagement des consommateurs culturels canadiens ainsi que sur leurs attitudes, leurs comportements et les obstacles à la participation aux activités artistiques et culturelles. Le rapport décrit les répondants comme des consommateurs culturels puisque l’enquête a ciblé des personnes qui avaient participé à au moins une activité culturelle au cours de l’année précédente. Les pourcentages dans le sommaire sont donc le portrait de l’ensemble des consommateurs culturels canadiens et non pas de l’ensemble de la population canadienne. Le questionnaire a été modifié à partir des enquêtes Culture Track américaines qui ont été menées à sept reprises depuis 2001 (la plus récente étant en 2017).
L’échantillon du sondage en ligne était grand (6 444 Canadiens et Canadiennes de 18 ans et plus, joints en décembre 2017 et janvier 2018). D’importants échantillons provinciaux ont également été sondés. Toutefois, le rapport n’apporte aucune autre précision méthodologique (échantillon aléatoire ou non, marge d’erreur typique). Les données provinciales, ainsi que les résultats détaillés de l’enquête, sont présentées sous forme de feuilles de calcul à télécharger.
« De véritables omnivores culturels » : c’est ainsi que cette enquête caractérise les Canadiens, car au moins la moitié des consommateurs sondés s’étaient intéressés à des activités comme des festivals communautaires (73 %), des expériences culinaires et gustatives (68 %), des attractions historiques ou des musées (66 %), des zoos ou des aquariums (66 %), des festivals de musique (56 %), des spectacles d’humour ou de variété (55 %), des musées de la science, de l’innovation ou de la technologie (54 %), des musées d’histoire naturelle (52 %), de l’art public (51 %) et de pièces de théâtre (50 %). Huit autres activités ont intéressé moins de la moitié des consommateurs culturels : les festivals ethniques (46 %), la musique classique (40 %), les visites ou expositions architecturales (36 %), la musique jazz (35 %), les musées d’art (33 %), la danse contemporaine (30 %), l’opéra (22 %) et le ballet (21 %). Bien que l’enquête comprenne des activités que l’on ne retrouve pas souvent dans les sondages culturels (comme les expériences culinaires et gustatives), les répondants devaient indiquer qu’ils estimaient qu’il s’agissait d’activités « culturelles ».
Au moins deux tiers des consommateurs culturels ont choisi les cinq mêmes motivations dans la liste de motivations possibles de la participation : s’amuser (79 %), avoir un intérêt pour le contenu (76 %), expérimenter de nouvelles choses (71 %), se détendre ou se sentir moins stressé (également 71 %) et apprendre quelque chose de nouveau (67 %).
Lorsqu’on leur demande les caractéristiques les plus importantes s’ils « pouvaient concevoir leur activité culture idéale », trois aspects sont choisis le plus souvent : l’activité doit être dynamique (38 %), sociale (38 %) et interactive (30 %). Contrairement aux enquêtes Culture Track américaines précédentes, le rapport canadien ne souligne pas que les publics peuvent « avoir des besoins et des désirs différents à différents moments — ou même simultanément ».
Quant aux obstacles à l’accroissement de la participation culturelle, quatre obstacles sont le plus souvent sélectionnés : « Ce n’est pas pour moi » (41 %), « Le prix d’un billet ou de l’entrée est trop élevé » (32 %), « C’est trop loin » (31 %) et « Je n’y ai pas pensé » (29 %). Le rapport précise que les « personnes autochtones et les personnes de couleurs disent ne pas avoir participé parce les activités ne reflètent pas les gens de tous les horizons ».
Selon les résultats de l’enquête, le désir d’avoir des expériences numériques dans une activité culturelle est le plus élevé dans les musées et les galeries d’art (musées de la science, de l’innovation, de technologie, ou d’histoire naturelle et les musées de beaux-arts ou de design). Le désir d’interaction numérique est beaucoup moins marqué dans de nombreux domaines des arts de la scène, y compris la danse (culturelle, contemporaine ou ballet), l’opéra, les festivals communautaires ou de rue, les comédies musicales, les pièces de théâtre et la musique classique.
Bien que 47 % des consommateurs culturels font des dons à des organismes de bienfaisance, seulement 5 % d’entre eux donnent de l’argent à des organismes culturels. Les résultats de l’enquête indiquent que la croyance que « mes impôts aident déjà les organisations culturelles » est la principale raison pour ne pas faire des dons d’argent à la culture (sélectionné par 30 % des répondants), suivie de près par « on ne m’a pas demandé » (28 %). Chez ceux qui font des dons d’argent à la culture, les principales motivations sont la croyance dans la mission de l’organisme (77 %) et un désir d’avoir un impact dans sa communauté (68 %). Le rapport recommande que les organismes artistiques et culturels « illustrent leur impact indéniable dans la société et mettent l’accent sur l’urgence des dons ».