Le mieux-être social de quartiers de New York : l’apport de la culture et des arts
(The Social Wellbeing of New York City’s Neighborhoods: The Contribution of Culture and the Arts)
la publication
Retombées sociales des artséditeur
Social Impact of the Arts Project, University of Pennsylvania
Auteur
Mark J. Stern et Susan C. Seifert
Lien d'article
https://repository.upenn.edu/siap_culture_nyc/Cette étude échelonnée sur trois ans a examiné la présence des actifs culturels dans les quartiers de New York et leur impact sur diverses dimensions du mieux-être social. Elle se fonde sur des données d’organismes municipaux et des conseils des arts des arrondissements et des organismes artistiques ainsi que sur des entrevues qualitatives. Sa principale conclusion : « les habitants à revenu faible et modique dans les quartiers de New York où l’on trouve de nombreuses ressources culturelles sont en général plus sains, plus scolarisés et en meilleure sécurité que les gens de quartiers semblables où il y a moins de ressources créatives ».
Les chercheurs ont mis au point une grille d’analyse des indicateurs du mieux-être social à 10 dimensions, résumée dans le tableau ci-dessous.
Dimension | Indicateurs |
Mieux-être économique | Revenu ; population active ; niveau de scolarité |
Coûts indirects du logement | Pourcentage du revenu accordé au logement ; surpeuplement |
Diversité ethnique et économique | Revenu ; ségrégation et intégration des ethnies |
Accès à la santé | Taux d’assurance maladie |
Santé | Résultats de naissance ; mauvais traitements/négligence des enfants ; morbidité |
Efficacité des écoles | Résultats des tests ; environnements scolaires |
Sécurité | Taux de crimes majeurs |
Facteurs environnementaux | Parcs ; occupation du sol ; chaleur en été |
Connexions sociales | Organismes sans but lucratif |
Actifs culturels | Organismes artistiques ; artistes ; participants culturels |
Les chercheurs ont utilisé la grille pour analyser la répartition des possibilités dans l’ensemble de la grande métropole américaine (l’étude ayant recensé les concentrations d’avantages et de désavantages) ainsi que « la relation entre l’écologie culturelle et d’autres caractéristiques du mieux-être communautaire ».
L’étude a conclu qu’après avoir tenu compte de la situation socioéconomique et de la composition ethnique, la présence de ressources culturelles dans un quartier a « une association significative avec de meilleurs résultats », y compris :
- «Une réduction de 14 % du nombre d’enquêtes sur les mauvais traitements et la négligence des enfants
- Une réduction de 5 % de l’obésité
- Une augmentation de 18 % du nombre d’enfants dans la tranche supérieure des résultats en anglais, en langues et en mathématiques
- Une réduction de 18 % du taux de crimes majeurs».
Les auteurs maintiennent que « pour que les arts et la culture puissent contribuer à la vitalité urbaine, il faut s’intéresser à autre chose qu’à des installations destinations rutilantes et aux endroits cool où des “créatifs” habitent et travaillent. Il faut plutôt voir les possibilités et les lieux culturels comme un droit de chaque habitant, sans égard à son revenu, sa scolarité, sa race ou son ethnicité ».